Présentation de Kaoru

~Identité du Shinobi~[/center]

~Nom : Hato
~Prénom : Kaoru
~Village ou organisation : Déserteur de Kiri no Kuni
~Grade souhaiter : Nuke-nin de rang A ?
~Rêve : Trouver la paix intérieur en faisant couler le sang



~Description physique : Kaoru s’habille toujours en noir pour passer innaperçu dans la pénombre. Ses cheveux le sont également, coupés assez court. Il a les yeux bleus fonçés qui sont habitués à l'obscurité, ce qui lui permet de voir mieux que quiconque quand il fait noir. Vêtu d’un grand manteau à col recouvrant sa fine silhouette et d’un pantalon en cuir noir, ses mains sont protégées par des protèges-poignets et sa ceinture lui permet d’accrocher toutes sortes d’armes de petites tailles et de divers objets. Capable de se déplacer sans bruit, il porte des chaussures de ninja noires et son bandeau de Kiri fendu à l’horizontale est accroché à sa ceinture.
~Description mental : Kaoru est, on peut le dire, spécial.Il a son humour bien à lui ; sa réputation se joue sur son sadisme et sa cruauté, ainsi que son goût du sang. Il est comme un prédateur aimant lacérer ses proies avant de les déguster, et son tempérament est plutôt joueur. Il est rusé, espiègle et féroce. Les femmes sont pour lui des perles qu'il enjôle et séduit facilement, avant de prendre leur âme. Il aime profiter du clair de lune, mais se voit tourmenté par le souvenir de sa sœur qui le hante. De ce fait, sa raison de vivre est de faire couler le sang qui a jadis salit le kunai d'un assassin, celui qu'il considère comme son pire ennemi, même mort. Kaoru a la particularité d'être rarement fatigué ; il n'a besoin que d'une heure de sommeil par jour. Ses actes sont donc plus libres et moins prévisibles.



~Histoire :


Dans le Village Caché de Kiri, l’une des 5 grandes puissances ninjas, se dressait une ferme, à l’orée du village. C’est là que la famille Hato vivait, en paix. Composée d’un père agriculteur, Tôriyo qui n’a d’yeux que pour ses cultures, une mère écrivain, Aidea, souvent absente (d’esprit plus qu’autre chose) pour ses enfants, un jeune fils de 6 ans à peine et d’une petite fille appelée Atsuko, âgée de 3 ans seulement.
Le garçon s’appelle Kaoru. Kaoru, car lorsqu’il est né, le regard de ses yeux d’un bleu foncé presque noir, donnait l’impression de se perdre dans un univers sans lumière.
La nuit, un monde dans lequel le petit garçon était à l’aise. La nuit, c’est son univers. Kaoru détestait d’être obligé d’aller dormir alors que le monde plongeait dans l’obscurité, alors que tous les petits secrets de la nature pouvaient être découverts. Quand sa mère avait fermé la porte de sa chambre, il montait sur son étagère, passait par la fenêtre et s’enfuyait dans la nuit, à la découverte des animaux nocturnes et de toutes sortes de choses. Après avoir galopé dans le bois à côté de chez lui, il montait sur une petite colline et observait les étoiles jusqu’à l’aube. Puis il rentrait discrètement, quand les vendeurs commençaient à déballer leur marchandise pour entamer une nouvelle journée.
Et, aussi étrange que cela puisse être, Kaoru n’était pas fatigué des longues heures de sommeil manqué. Il dormait quelques heures avant que les habitants de la ferme ne s’éveillent, et frétillait d’énergie quand sa mère venait le chercher pour le petit déjeuner.
Comme beaucoup de petits garçons de son âge, Kaoru rêvait d’être un ninja. Défendre son village, créer des techniques, et porter avec fierté le bandeau du Village Caché de Kiri no Kuni.
Dans l’année de ses 7 ans, il entra à l’académie. Il apprit comme tous les autres les techniques de base, essayant d’être le plus rapide et efficace possible. Quatre années et demies passèrent, Kaoru passa son examen et devînt genin. Il entra dans l’équipe de Kataga Tsumi, un ninja maîtrisant le vent, sympathique mais très bavard. Kaoru n’aimait pas parler pour ne rien dire, c’est pourquoi la compagnie de son sensei le lassait.
Profitant au maximum de sa vie de ninja, il n’abandonnait pas pour autant ses escapades nocturnes, et essayait de s’instruire sur le mystère des étoiles.
Atsuko admirait son grand frère, et lui demandait sans cesse de lui faire des démonstrations des techniques de substitution et autres jutsus basiques. Mais Kaoru refusait, prétendant qu’il devait aller à la bibliothèque ou qu’il avait un rendez-vous avec son équipe.
Elle verra et apprendra par elle même, pensait-il.
Kaoru était un ninja plutôt doué, avec une réserve de chakra plus que correcte. Un jour, lors d’une mission, Kataga eu l’occasion de parler des affinités de chakra à ses élèves. Intrigué, Kaoru voulu tout de suite savoir quelle était la sienne. Son sensei expliqua le système avec les feuilles, et le jeune genin apprit quand sa feuille se froissa que son affinité était la foudre. Tout excité, il essaya de faire apparaître une étincelle entre ses mains, mais sans succès. Kataga lui expliqua qu’il fallait beaucoup de temps pour bien maîtriser son affinité. Kaoru était fier que la sienne soit une création du ciel, qu’il aimait tant.
Sa petite sœur était entrée elle aussi à l’académie. Maintenant agée de 9 ans, sa réserve de chakra était insuffisante pour être un ninja compétent et peu d’encouragement lui étaient offerts. Kaoru l’aida à s’entraîner, et essayait en même temps de créer de l’électricité avec son chakra.
Atsuki passa son examen de justesse à l’âge de 12 ans et devînt à son tour genin.
Kaoru réussi à créer quelques techniques, et travaillait dur pour bien les maîtriser. Entre ses études, il étudiait les mystères de l’astrologie. La nuit, il méditait en haut de sa colline et se promenait dans le village désert. Ses yeux s’étaient depuis longtemps habitués à l’obscurité, et il voyait presque aussi facilement qu’en plein jour.
Un an après, à 15 ans, Kaoru passa son examen chunin et obtint son grade. Trois ans passèrent. Atsuko avait fait des progrès, mais son sensei ne jugeait pas cela suffisant. Le jour du 18e anniversaire de Kaoru, elle n’était pas là pour fêter l’évènement. Elle était partie en mission très loin d’ici, et son grand frère s’inquiétait à son sujet. Peut-être la sous-estimait-il un peu trop, mais son niveau était trop faible pour résister à de puissants shinobis en cas de mauvaises rencontres.
Il s’entraînait durement, en pleine création d’une nouvelle technique, attendant le retour d’Atsuko. Au bout de quelques jours, les ninjas de son équipe rentrèrent au village. Kaoru couru à la rencontre de sa sœur, mais ne la vit pas dans le petit groupe. Il questionna le sensei à son sujet. Celui-ci avait une mine accablé. Il ne put répondre, n’osant pas regarder le chunnin dans les yeux. Kaoru ne comprenais pas. Les deux autres garçons de l’équipe passèrent devant lui sans rien dire. Il s’apprêtait à les suivre lorsqu’une main se posa sur son épaule, le retenant fermement.
- N’y va pas, tu auras la réponse à ta question bien assez tôt.
Le junnin qui gardait les portes du village le regarda avec insistance, et Kaoru suivit son conseil. Il prit la direction de chez lui, marchant lentement dans les rues, de terribles pensées se bousculant dans sa tête. Il imaginait le pire.
Et il avait raison. Tard dans la soirée, on frappa à la porte. Aidea alla ouvrir, et Kaoru observa la scène, caché dans le couloir. Il n’entendait rien, mais ce qu’il vit fut facile à comprendre. Le junnin dit quelque chose, Aidea porta ses mains à sa bouche en poussant un cri d’effroi. Puis elle pleura amèrement en refermant la porte. Kaoru observa sa mère prendre la direction de la grange où travaillait Tôriyo sans cesser de pleurer à chaudes larmes. Il s’appuya contre le mur, son regard se perdant dans la couleur beige sale du mur qui lui faisait face.
Atsuko…
Lui qui avait tant attendu le retour de sa petite sœur, penser qu’elle ne reviendrait jamais à la maison ne parvenait pas à se faire accepter dans son esprit. Il resta dans sa chambre toute la soirée, sans aller dîner, assis sur son lit. Serrant très fort les draps de son lit dans ses mains à en faire blanchir ses jointures, il ne parvenait pas à contenir sa colère. Morte ? Impossible.
Il apprit par son père le pourquoi de ce terrible évènement. La mission se passait bien, ils devait se rendre au Village de la Cascade pour ouvrir une cérémonie et assurer la sécurité des villageois pendant la fête. Une mission sans risques. Au retour, l’équipe bivouaqua à mi-chemin entre les deux villages. Pendant la nuit, Atsuko se leva et s’éloigna du campement. Sans doute pour se rafraîchir au ruisseau qui coulait non loin de là. Mais une bande de voleur s’attaqua à elle, alors que la nuit empêchait quiconque de voir quoi que ce soit dans la pénombre. Voyant qu’elle n’avait rien de précieux sur elle, ils l’attaquèrent au corps à corps. Prise par surprise, elle ne sut se défendre que quelques minutes. Les voleurs, étant en supériorité numérique, n’eûrent pas de difficultés à la mettre à terre. Ils l’achevèrent pour qu’elle ne sonne pas l’alerte, et s’enfuirent sans laisser de traces.
Les membres de son équipe n’avaient rien vu de ce combat muet et retrouvèrent le corps de la jeune genin poignardée au matin.
Kaoru n’en croyait pas ses oreilles. Il était bouleversé et dégoûté. Il ne sortit plus de sa chambre pendant plusieurs jours, même pour voir ses parents. On annonça les funérailles de la jeune ninja quelques temps après sa mort, et tout ce passa sous la pluie. Une scène typique. Le cercueil déposé avec précautions dans la tombe, sous les regards tristes de la foule qui grelotte serrés les uns contre les autres sous les parapluies. Kaoru, en arrière, adossé contre un arbre ruisselant, ne prêtait pas attention à l’homme qui marmonnait le charabia, sois disant « en l’honneur de la vaillante petite ninja de Kiri ». Il laissa son esprit vagabonder, son regard fixé sur rien en particulier. Puis il parcouru la foule d’un œil noir.
Personne ici, personne n’avait connu Atsuko comme lui. Personne n’avait joué avec elle, personne ne l’avait vu rire ou pleurer, personne ne lui racontait des histoires ou la consolait lorsqu’elle était mal. Ses parents, indifférents à ses grands progrès, ne méritaient même pas l’amour de leur fille. Puis il vit son sensei et celui d’Atsuko qui discutaient à voix basse, et les 2 ninjas de l’équipe de sa sœur, collés l’un contre l’autre sous un parapluie noir. Et eux ? Qu’avaient-ils fait pour la protéger ? Oh, bien sûr, ils n’avaient rien entendu, ils ne pouvaient pas savoir. C’est facile, ça. L’un des deux genin glissa quelque chose dans l’oreille de l’autre, et le jeune garçon aux cheveux roux se retourna vivement en entendant l’information. Lorsqu’il vit Kaoru, il serra la main à son équipier, s’inclina légèrement devant les deux sensei et partit précipitamment. Kaoru fronça les sourcils et suivit discrètement le genin. Celui-ci traversa le cimetière d’un pas vif et s’engagea dans une rue déserte. Il marcha un bon bout de temps, suivit de près par le chunnin curieux (et furieux) et s’arrêta enfin. Il s’adossa contre un mur pour reprendre son souffle, glissa la main dans son col, sortit un petit pendentif accroché à son cou et le contempla. Un pendentif en forme d’étoile.
Kaoru écarquilla les yeux d’effroi. Le collier de sa sœur. Cela ne faisait aucun doutes. Sentant sa rage déborder, il apparut devant le genin et le souleva par le col.
- Où…où as-tu eu ça ? Comment oses-tu porter son collier ? REPONDS !!!
Le genin, surprit d’une telle apparition, grimaça de douleur quand Kaoru le plaqua contre le mur. Puis son visage devînt extrêmement calme, et il murmura :
- Tu es son frère, n’est ce pas ? Je savais que tu viendrais me voir un jour ou l’autre, quand tu apprendrais la présence de son collier autour de mon cou. Et bien, je vais te répondre, Kaoru.
Kaoru appuya un peu plus fort sur la poitrine du petit ninja, en essayant de contenir sa colère. Il haletait, des gouttes de sueur perlant sur ses tempes fulminantes. Le genin n’avait pas peur de lui, ce qui l’incitait encore plus à lui faire mal. Il dit d’une voix rauque trahissant sa colère :
- Elle n’a pas pu te le donner, il était trop précieux pour elle. Jamais, jamais elle ne l’enlevait de son cou. Comment…
- Oh non, elle ne me l’a pas donné. Je lui ai pris. Après notre petite lutte, elle ne pouvait plus me repousser. Non, elle ne pouvait plus…
- EXPLIQUE-TOI !
Un sourire se dessina sur les lèvres du genin, et le ton de sa voix changea bizarrement.
- Elle ne voulait pas de moi. Je…je lui ai tout donné, mon cœur, mon honneur, ma vie…et elle n’en a pas voulu. Je ne pouvais accepter ça. Ce n’était pas possible…Alors…
Kaoru lâcha le gamin, pétrifié. Le jeune garçon tomba sur le sol, se releva vivement et fixa ses mains, n’osant pas regarder Kaoru dans les yeux.
- Alors…j’ai tout de suite su que, devenu la source de mon malheur, il fallait qu’elle sorte de ma vie…à tout jamais. Et…
Mais il ne put continuer, car un coup dans la machoire l’envoya valser. Serrant les poings, Kaoru ramassa le genin et l’envoya dans le mur quelque mètre derrière qui se fissura sous le choc.
Des mensonges…on ne m’a dit que des mensonges…une bande de voleur, hein ? Ridicule, ridicule, RIDICULE ! Lui, cet enfoiré, cet assasin, ce…responsable de la mort d’Atsuko, de ma petite sœur à moi !?!? NON !
Le dernier mot, Kaoru l’avait crié et il se répéta en écho dans la petite rue déserte.
Il s’agenouilla auprès du genin qui essayait de se relever et le plaqua au sol. Il arracha le collier en forme d’étoile, se pencha et glissa à l’oreille de son adversaire :
- Qu’espérais-tu ? Que vous vivriez heureux, ensembles, jusqu’à la fin de vos jours ? Mon pauvre petit…tu ne la méritait pas.
Dans la rue déserte, on entendit une faible plainte, un bruit étouffé, puis un silence de mort. Kaoru se releva lentement et accrocha le collier autour de son cou. L’obscurité recouvrait le Village de Kiri, son village natal, qui aimait tant. Il traversa la rue, le kunai taché de sang encore serré dans sa main. Il entendit un cri. Le corps avait été vu. Il accéléra le pas et rentra chez lui. Là, il prit ses armes, quelques provisions, un dessin que sa sœur lui avait fait lorsqu’elle n’avait que 5 ans, et partit dans la nuit. Il ne se retourna même pas quand il eut passé les portes de son village. Un village qu’il ne pouvait plus supporter. Un village responsable de la mort de sa sœur bien aimée.
Il s’enfuit dans l’obscurité, laissant les larmes de sa vengeance couler sur son visage.